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L’immobilier : toujours un bon placement ?

par La rédaction - le 19/03/2018

La politique fiscale décidée par Emmanuel Macron aura-t-elle la peau de l’immobilier ? Entrée en vigueur le 1er janvier, la loi de Finances pour 2018 a profondément bouleversé la fiscalité du capital et de ses revenus. En allégeant la pression fiscale des actifs financiers pour inciter les Français à orienter leur épargne vers le financement des entreprises, la politique mise en place va-t-elle détourner les investisseurs de l’immobilier ?

Une fiscalité discriminante

D’un côté, la réforme de l’ISF concentre désormais l’imposition sur le patrimoine immobilier, les actifs purement financiers étant sortis du champ de l’impôt patrimonial. Et la notion de bien immobilier est très large : impôt sur le fortune immobilière (IFI) appréhende l’immeuble, quelque soit le degré d’interposition entre le contribuable et le bien.
D’un autre, l’instauration du prélèvement forfaitaire unique de 12,8% (auquel s’ajoutent les prélèvements sociaux), ou flat tax, allège, pour les foyers fiscaux les plus imposés, la taxation des revenus des actifs financiers. Plus-values sur titres, dividendes, intérêts et certains revenus de l’assurance-vie : pour l’ensemble des ces revenus, les contribuables peuvent choisir du prélèvement forfaitaire unique ou de l’imposition au barème progressif le mode d’imposition qui lui est le plus favorable.

… et dissuasive ?

Dans ce cadre, l’immobilier se trouve pénalisé par rapport aux autres actifs. Avec une fiscalité moins attractive, la pierre pourrait faire figure de placement à éviter. Et pourtant, la pierre resterait la valeur refuge des épargnants français.
D’abord parce que le nombre de foyers fiscaux concernés par l’IFI devrait diminuer de 40%, autour de 150 000 foyers fiscaux, contre 350 000 pour l’ISF.
Ensuite parce qu’il faut davantage qu’une loi pour changer les esprits et la culture des Français, fortement tournée vers la pierre. Valeur refuge par excellence, moins volatiles que les marchés boursiers, la pierre emporte toujours la préférence des épargnants, pour constituer un patrimoine, valoriser un capital, ou prévoir des revenus pour l’avenir… les raisons sont nombreuses et les modes d’investissement tout aussi variés.

 

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