le 09/10/2018
-Les prix des œuvres d’art contemporain montent en flèche, offrant de belles perspectives de plus-values aux investisseurs.
Grand rendez-vous de l’art contemporain parisien, la 45èmeédition de la Fiac (Foire internationale d’art contemporain) se tiendra du 18 au 21 octobre au Grand Palais à Paris. 193 galeries venues de 25 pays différents y présentent la fine fleur de la création contemporaine. Sculptures, installations, vidéo, photographie, dessin, peinture, performance, tous les supports sont présents.
Un marché dopé par des ventes exceptionnelles
Le marché de l’art a bénéficié en 2018 de transactions exceptionnelles. Et si les ventes supérieures à 5 millions de dollars représentent moins de 0,1% des échanges, elles pèsent jusqu’à 40% du chiffre d’affaires. L’art du XXème siècle représente 80% du produit total des ventes aux enchères. Si les ventes d’art contemporain constituent un moteur pour le secteur, c’est paradoxalement une œuvre peinte en 1500 par Léonard De Vinci pour le roi de France Louis XII et son épouse Anne de Bretagne qui a remporté le titre de tableau le plus cher du monde avec la somme pharamineuse de 450 millions de dollars. La vente du Salvator Mundi, le chef-d’oeuvre de Léonard De Vinci à l’émirat d’Abu-Dhabi en novembre dernier, a pesé à lui seul 3% du chiffre d’affaires mondial pour l’ensemble de l’année 2017.
Au cours du 1ersemestre 2018, 229 œuvres ont été vendues plus de 5 millions de dollars, soit 66 unités de plus qu’au premier semestre 2017. Ce marché ultra haut de gamme dope la performance de l’année toute entière.
Un marché en croissance
En 2017, le marché de l’art avait affiché un vrai dynamisme, marquant une reprise par rapport à l’année précédente. Le produit des ventes aux enchères a atteint 8,45 milliards de dollars pour le premier trimestre 2018, soit une progression de +18% par rapport à l’exercice précédent. Le marché de l’Art poursuit sa croissance. Cette année, l’art moderne a constitué un poids lourd des ventes et pesé 46% du chiffre d’affaires global, avec notamment la vente de la collection Rockfeller et de très bons résultats obtenus par des œuvres d’artistes prestigieux comme Modigliani et Picasso.
Des artistes contemporains comme Basquiat, Christopher Wool, Mark Bradford ou Richard Prince réalisent également d’excellentes adjudications. En mai 2018, à New York, un œuvre de Basquiat s’est vendue plus de 45 millions d’euros. La sculpture la plus chère de l’année, Play-Doh par Jeff Koons, s’est vendue 22,8 millions d’euros.
De belles plus-values potentielles
Sur le marché, les œuvres de la seconde moitié du XXème et celles du XXIème siècle sont nombreuses. Cependant la demande dépasse l’offre. Les oeuvres connaissent une augmentation de leur valeur extrèmement rapide. L’indice des prix de l’Art Contemporain gagne +27 % en 2018. Sur le long terme, ce type d’investissements rivalise avec les marchés financiers en affichant depuis 2000 un rendement général comparable à celui du S&P 500. Si les prix flambent et les plus-values potentielles attirent un nombre croissant d’investisseurs, le marché de l’art contemporain repose sur un très petit lot de valeurs. Les 500 artistes les plus performants génèrent à eux seuls 89% du résultat mondial (2).
(1) Artprice, Le Rapport mondial du Marché de l’Art au premier 2018
(2) Artprice, Le Marché de l’Art Contemporain 2018