le 30/10/2018
-Les marchés boursiers sont agités. L’aversion au risque des investisseurs et les tensions commerciales perturbent les cours de la bourse.
A l’automne, les bourses mondiales sont chahutées. En octobre, Wall Street a subi sa plus forte correction de 2018 et a entraîné dans son sillage les bourses européennes et asiatiques.
Vent de tempête à l’automne
Même si un certain nombre de risques politiques et géopolitiques avaient été identifiés au printemps, les marchés financiers ont plutôt fait preuve de stabilité cet été, à l’exception de l’apparition de tensions sur certains marchés émergents comme la Turquie et l’Argentine. Les résultats économiques ont été particulièrement bons.
Les niveaux de croissance bénéficiaires des entreprises ont dans l’ensemble dépassé les prévisions des économistes. A l’automne la donne a changé. Depuis plusieurs semaines, les marchés sont agités et les résultats en berne. Toutes les zones géographiques sont touchées par ces perturbations. Wall Street est à la peine. L’indice S&P 500 a perdu 6,7% en octobre. Et le Nasdaq a perdu 8,2%.
Les places européennes sont également affectées. L’indice CAC 40 a perdu 9,57% en octobre, repassant sous la barre des 5000 points, un niveau qu’il n’avait pas atteint depuis 2017.
Tensions politiques et économiques
Les facteurs de risques sont multiples et alimentent les tensions sur les marchés. A l’automne l’annonce du budget préparé par le nouvel exécutif italien élu au printemps dernier a inquiété les marchés financiers. Ce budget qui prévoit une baisse des impôts cumulée à une hausse des dépenses publiques a fait chuter la bourse de Milan de 3,7%. Les inquiétudes se concentrent sur la dette italienne, le pays ayant déjà un ratio dette/PIB élevé. Le déficit budgétaire italien fait courir un risque à l’ensemble de la zone Euro.
Le plus que difficile règlement du Brexit contribue à inciter les investisseurs à la prudence sur les marchés européens. Le durcissement de la politique monétaire américaine et les menaces de guerre commerciale de l’administration Trump empoisonnent le climat des affaires et affectent d’autant les marchés. Le contentieux commercial sino-américain a fait plonger à la baisse les résultats de Wall Street. A terme, ces tensions commerciales font peser un risque sur la croissance économique.
Menaces sur la croissance
Les prévisions de croissance mondiale du FMI pour 2018 et 2019 ont été abaissées à 3,7%. Elles étaient de 3,9% encore en juillet. Et le ralentissement de l’économie chinoise se fait déjà sentir. Doit-on s’attendre à un risque de correction ? Pour l’instant, les observateurs, relativisent ce scénario. Les fondamentaux des économies européennes et américaines, restent solides. Les bénéfices des entreprises au deuxième trimestre ont affiché d’excellents résultats. Dans ce contexte, la saison des publications de résultats du troisième trimestre, qui vient de débuter est particulièrement attendue.